Un trésor
On le cherche encore !Entre la reddition de la place forte de Montségur et l’exécution des hommes et des femmes qui s’y étaient réfugiés, il s’écoula 15 jours de trêve. Au cours de ces 15 jours, quelques personnes purent partir. La légende veut qu’ils partirent avec le trésor cathare. Et nombreux sont ceux qui s’interrogent encore aujourd’hui sur ce trésor.
Un pactole en monnaie sonnante et trébuchante ? Les « bons hommes » et « bonnes femmes » se dépouillaient de leurs richesses et possessions, mais il fallait bien faire vivre la communauté. Ce serait donc peut être ce trésor pécuniaire qui partit avec les rescapés.
D’autres légendes parlent d’un trésor spirituel. Elles se nourrissent des thèses d’Otto Rahn, archéologue allemand, qui font référence à Parzival, de Wolfram von Eschenbach, et à un lieu appelé “Montsalvat” où serait gardé le Graal. De Montsalvat au Mont sûr (Montségur en occitan), il n’y a qu’un pas. Sur cette base, des fouilles furent menées sur place, par l’Institut nazi l’Ahnenerbe (fondé par Himmler en 1939). Il ne manquait plus qu’Indiana Jones !
D’autres relient le trésor cathare aux derniers Templiers ou à Rennes-le-Château pour la plus grande joie les chercheurs de trésor. Mais à ce jour, ni pièces d’or, ni bijoux, ni parchemins n’ont été trouvés !
Une dame blanche
Un fantôme à MontségurA chaque chateau, sa dame blanche ! Dame Esclarmonde (clarté du monde) hanterait les remparts de la citadelle, les soirs d’orage.
Deux candidates possibles seraient susceptibles de promener leur blanche silhouette dans la citadelle :
- Esclarmonde de Foix : elle se tourna vers l’Église cathare et reçut le consolament en 1204. Elle fut une ardente promotrice du catharisme et vivait à Pamiers.
- Esclarmonde de Péreille, fille du seigneur Raymond de Péreille, seigneur du château de Montségur. Née après 1224, elle périt le 16 mars 1244 sur le bûcher de Montségur en tant que femme cathare.
La dame blanche de Montségur pleurerait les Cathares, victimes de la croisade albigeoise et préviendrait ainsi les habitants de Montségur qu’un malheur se prépare.
Un temple du soleil
Mystère des bâtisseursC’est au XIX siècle que nait la légende occulte de Montségur, en particulier avec l’œuvre de Napoléon Peyrat qui avance trois thèses qui séduisirent nombre d’amateurs de mystères ésotériques.
- un « château sanctuaire »,
- un réseau de souterrains dans lequel les Cathares se seraient retranchés,
- un prodigieux trésor, théoriquement mis à l’abri dans ces cavités.
Bien d’autres alimenteront la légende loin de la réalité historique, et feront de Montségur et sa citadelle, la cible des chercheurs de trésor : Josephin Péladan, le roman Montsalvat de Pierre-Barthélémy Gheusi, l’allemand Otto Rahn, Antonin Gadal… A la fin des années 1940, Déodat Roché fonde le mouvement du « néo-catharisme ». En 1950, il fonde la « Société du souvenir et des études cathares » et relance l’intérêt pour l’étude de cette époque et pour la compréhension de la spiritualité des cathares. A la même époque, Fernand Niel en fera un temple du soleil.
Il est vrai que, lors du solstice d’été, un rayon d’or traverse les deux archères de la salle basse et semble couper le chateau en deux. Bien que cela soit assez commun car le soleil était un repère pour les bâtisseurs qui s’en servaient dans leurs constructions, le spectacle n’en est pas moins magnifique. Et il contribue à enflammer les esprits imaginatifs.