Confection d'un peigne en corneConfection d'un peigne en corne
©Confection d'un peigne en corne|Laurent Girousse

Les peignes en corne

Un savoir faire millénaire

La confection de peignes en corne fût l’une des grandes activités des siècles derniers dans le Pays d’Olmes. Ces produits ont connu un grand succès et se vendaient aux 4 coins du monde ! Aujourd’hui, des artisans passionnés fabriquent encore des objets en corne et le musée du textile et du peigne en corne conserve et valorise ce précieux patrimoine culturel immatériel.

Un succès

mondial !

L’activité industrielle de fabrication de peignes est attestée en Pays d’Olmes, principalement à Laroque d’Olmes et dans la vallée de l’Hers, depuis le Moyen Age avec la fabrication de peignes en buis, ressource abondante sur les rives de l’Hers. Les produits s’exportaient jusqu’aux Pays Bas, en Allemagne, en Algérien en Italie ou en Belgique, au travers des foires par des marchands toulousains.

A partir des XVIIIème et XIXème siècles, une quarantaine d’entreprises s’installent le long de l’Hers, elles utilisent l’énergie hydraulique pour faire fonctionner leurs machines.

Les débouchés du peigne en corne sont alors nationaux et internationaux. La réputation des produits français pour les accessoires de toilettes facilitait l’exportation de cette production.

Un savoir faire

valorisé

Des sacs entiers de corne, provenant de l’hémisphère Sud, arrivaient en Pays d’Olmes. La matière première était d’abord sciée en tronçons puis chauffée par le biscayeur (ouvrier qualifié qui représentait l’élite de la profession) pour être aplatie sous la forme de plaques dans lesquelles les différentes tailles de peigne étaient ensuite tracées. Dans les dernières étapes venaient la taille les dents du peigne, le lustrage puis l’emballage.

Au total, une quinzaine d’étapes étaient nécessaires selon la finition des peignes voulue.

Mais dans les années 1950, l’arrivée sur le marché du plastique vient concurrencer la corne, provenant majoritairement d’Afrique ou d’Amérique du Sud. Malgré les qualités reconnues de cette matière naturelle, qui ne provoque pas d’électricité statique et qui est très douce pour les cheveux, la demande s’effondre. L’industrie locale, bien qu’étant fortement mécanisée, ne peut pas adapter sa production au plastique et décline inexorablement.

Aujourd’hui, la transmission de ce patrimoine culturel immatériel est assurée par le musée du textile et du peigne en corne à Lavelanet et les savoirs faire millénaires pour créer des peignes ou des objets en cornes sont encore employés par deux artisans passionnés.

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